Les écoles rurales face aux défis en Eau, Hygiène et Assainissement en province du NORD−KIVU à l’Est de la République Démocratique du Congo

309 écoliers face au risque d’attraper les maladies d’origine hydrique, révélation du rapport d’évaluation de l’ONG PAHD en octobre 2023.
Il s’agit des écoliers de l’école primaire SAINTE TERESE, une école rurale située à plus ou moins 7O kilomètres de la ville de Butembo, en la sous−division éducationnelle de LUBERO, dans l’aire de santé de KIRIKIRI.
Cette école fonctionne dans le village de KAVISEGHE à l’Est de l’agglomération de KIPESE, territoire de Lubero, en province du Nord−Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo.  
Cette école est confrontée à plusieurs défis en eau, Hygiène et assainissement. Les 309 écoliers (149 filles et 160 garçons) de cette école sont exposés au risque accru d’attraper les maladies d’origine hydrique.
Le constat est de l’ONG PAHD qui a réalisé une évaluation qui avait pour objectif de vérifier les indicateurs liés à l’accès à l’eau, d’hygiène et assainissement, en prélude de la journée de lavage des mains célébrée chaque 15 octobre. Les écoliers sont dans une situation de vulnérabilité élevée suite au manque des dispositifs adéquats en eau, hygiène et assainissement au sein de cette école. Le peu de dispositifs de lavage de mains utilisées sont vétustes et ne répondent plus aux normes. Les lavabos sans couvercles exposant l’eau à la portée des microbes qui pullulent dans l’air. Et parmi les 7 lavabos qui ont été retrouvés devant les différentes salles de classe, il n’y avait aucun savon.
L’accès à l’eau y est un autre défi majeur. Il n’y a pas d’eau, suite au manque de dispositif de recueil d’eau. Les enfants se débrouillent en puisant à partir d’une source d’eau qui pousse à une dizaine de mètres de la cour scolaire. Pourtant, une source d’eau qui parait visiblement impropre. En tout cas la situation est alarmante. L’équipe de PAHD a été frappée d’inquiétude en visitant ladite source.  Les bêtes prennent du plaisir à faire leur besogne dans la même source utilisée par les écoliers. D’ailleurs, au moment de l’évaluation, un porc a été retrouvé attaché à moins de 5 mètres de l’endroit où on puise. (voire image en bas).
Curieusement, c’est cette même eau qu’utilise la population qui habite le voisinage de l’école. Une jeune fille rencontré entrain de puiser à partir de cette a fait savoir ce qui suit : ‘’Nous utilisons cette eau pour laver les habits, faire la vaisselle des ustensiles, préparer la nourriture….  Il est probable qu’il y ait des gens qui consomment (boivent) de cette eau, parce qu’il n’y a pas d’eau potable ici tout prêt. Pour trouver de l’eau à boire il faut parcourir au moins deux kilomètres, là il y a une petite source. Nous ne savons pas si elle est aussi potable. Les gens souffrent ici chez nous’’. 
La situation nécessite une intervention urgente de la part des acteurs afin d’épargner cette population des maladies diverses, et en particulier les enfants de l’école SAINTE TERESE.
Le directeur de l’école a fait savoir que l’école n’a pas de capacités à répondre à ces besoins au regard les multiples défis auxquels elle reste confrontée. L’école n’a pas de frais de fonctionnement pour répondre aux différents besoins comme les infrastructures ainsi que pour l’acquisition des équipements en eau, hygiène et assainissement. Nous ne bénéficions pas de subvention de l’Etat parce que notre école n’est pas mécanisée. Or, pendant cette période où nous vivons la gratuité de l’enseignement de base, les écoles qui ne bénéficient pas des subventions de l’Etat comme la nôtre, éprouvent beaucoup des difficultés. 

 Il sied de rappeler que l’Ecole Primaire SAINTE TERESE est une école conventionnée catholique, organisant 7 classes, avec un personne 3femmes et 5 hommes. Aucun membre du personnel ne bénéficie du salaire de la part par le gouvernement. Pour accéder au lieu de service, les enseignants parcourent à pieds, chaque jour, une distance d’environ 15 kilomètres avant d’atteindre l’école.